mardi 23 août 2011

INTERVIEW : Martin Goodwin




Quand on tape Martin Goodwin dans un célèbre moteur de recherche, on tombe sur une palanquée de têtes de psychopathes, preuve à l'appui.



Mais ce n'est point de ça dont nous allons parler aujourd'hui. Martin est un artiste rennais, je vais vous le présenter, enfin il va le faire tout seul, mais d'abord un petit morceau.



-Présente toi au monde (âge, orientation sexuelle, opinion politique, comment es-tu arrivé dans la musique électronique, pourquoi) ?

- Martin, petit bonhomme Franglais de 1986, célibataire endurci et amoureux des faders, des femmes et des fêtes interminables.

Je ne sais plus trop quand je suis tombé dans l'électronique mais surement grâce à ma sœur qui avait des amis qui avaient des amis... En tout cas, j'étais jeune et timide donc j'ai nerd l'écoute au casque tout seul dans ma chambre, en jouant au Lego. Je pense à Underworld, Orbital,etc..


-Parle nous de tes influences ?

- Mes réelles influences musicales sont plutôt portées vers des trucs minimalistes et parfaitement impossibles à reproduire, tels que Arvo Pärt, Steve Reich ou récemment Jacaszek. Ce qui veut dire qu'en fait, je ne fais pas la musique qui m'influence, simplement parce qu'autre chose me vient plus naturellement.
D'ailleurs quand j’essaie, ça part directement sur un kick une fois la mélodie construite. Je suppose que c'est mon mode de fonctionnement.



-Es-tu musicien à la base ?

- Quand je mesurais environ 70cm, j'ai fait de la flûte, et c'était à peu près ce que l'on peut s'imaginer d'un enfant qui joue du pipo... puis de la flûte traversière. J'avais des problèmes de souffle du coup quand je jouais trop, je pouvais même tomber dans les pommes. A dix ans, j'ai décidé de faire chier le monde donc j'ai fait de la batterie. Un sacré bordel qui m'a quand même fait jouer un peu partout en Europe avec mes parents, eux mêmes intermittents du spectacle. Parallèlement, j'ai beaucoup joué avec mon pote Raymond en noise/punk/expérimental/post-rock/etc... C'était un besoin de déstructure totale par rapport à la techno hyper carrée.




-Comment définis-tu ta musique ?

- Je n'ai jamais essayé de définir vraiment ce que je faisais. Ce n'est pas un exercice facile puisque ça dépend vraiment des morceaux. Déjà, il me faut très longtemps pour commencer à aimer un morceau que j'ai fait. Je déteste tout et surtout les morceaux que les autres aiment. Du coup, ce n'est pas simple. Mais de façon générale, je part souvent d'un essai technique, d'une méthode particulière pour faire un son, ce genre de choses...

-Avec quoi composes-tu ? Es-tu un synth addict, un matérialiste ?


- Aujourd'hui je compose exclusivement via Ableton Live, ce qui n'était pas forcement le cas au début. J'ai commencé avec des logiciels type Music2000, c'était satisfaisant pendant un moment et l'effort de composition était cool. Puis, j'ai acheté des petites machines pas trop chères à l'époque. Mon frangin avait reçu une boite à rythme Zoom à noël, j'ai beaucoup rigolé avec ça. J'ai ensuite rencontré des gens avec qui j'ai fait de la musique électronique. Je me rappelle notamment une période où mon appart était rempli de machines, de vieux ordinateurs sur lesquels on faisait fonctionner les premiers trackers avec des patchs totalement à l'arrache et des prises de tête sur le midi etc. J'ai adoré, mais maintenant, je veux surtout du résultat et pouvoir le faire n'importe où, n'importe comment, donc, j'ai acheté un Macbook.



-Tu es seulement dj ou tu travailles sur un liveset ?

- Pour l'instant je mixe uniquement. Je pense qu'un liveset doit être vraiment intéressant pour être proposé aux danseurs et comme j'ai peur du vide, que les gens partent à cause d'un mauvais break ou d'une rythmique trop légère, je ne prends pas de risque. Je mixe la musique que j'aime et ça me fait danser au lieu de stresser. J'ai un live en cours de préparation, mais ce n'est pas prêt d'être au point.

- Ta playlist du moment ?

- Bath "Cerulean" album
- Richard Skelton "Skura" album
- The Blessings "Real Guns"
- Kreayshawn "Gucci gucci"

Mais comme je le dis tout le temps, je n'écoute pas beaucoup de musique chez moi, je préfère le silence.

-Donc, tu vas signer un remix sur le label Mau5trap, comment ça s'est passé, qui t'a contacté, comment as-tu réagi ?

- Alors, il faut que je corrige cette information puisqu'elle n'est pas exacte. En fait, j'ai participé à un concours de remix pour le label de monsieur Mau5 où j'ai terminé en 3ème position, sur un peu moins de 300 participants. Ce qui fait que ce morceau a été signé sur Mau5trap. Du coup, j'ai quand même eu des contacts avec eux sur le moment, mais rien depuis. Ce n'est pas le genre de label dans lequel j'aimerais évoluer de toute façon de toute façon. Ce morceau, c'était juste un essai, qui reste le seul que j'ai pu signer...



-As-tu d'autres projets ? des dates de prévu ?

- Je continue à faire des morceaux à la chaine pour travailler mon style. Je prépare des démos à envoyer un peu partout en croisant les doigts. Pour l'instant j'en suis au stade de la persévérance qui payera peut être un jour...



Merci Martin pour ces réponses, plein de bonne choses, à bientôt, quelque part...

MARTIN GOODWIN




2 commentaires:

  1. bonjour,
    que penseriez vous d'utiliser vos talents de batteur ainsi que votre grande ouverture d'esprit afin de rejoindre un groupe de doom en formation et aux influences retro tel que (spirit caravan, reverend bizarre, spiritus mortis, earth, dio...)

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  2. Salut à toi !

    Mon seul soucis c'est que j'avoue ne pas être super accro aux guitares saturés en permanence ;)

    Et aussi que si je devais reprendre activement la batterie je jouerai régulièrement avec mon pote.

    Bonne chance pour trouver quelqu'un quand même !

    Au plaisir,
    Martin

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